mercredi 26 octobre 2011

Textes écrits par les habitants lors de la fête du livre 2011


Mon arrivée à la Verrerie date d’un peu moins d’un an.
Au début cela ne me disait trop rien de venir ici pour travailler ; j’habite Les Milles et la traversée de Marseille me semblait interminable…
Je suis agent d’entretien et j’avoue volontiers que le site et la gentillesse des gens m’ont fait apprécier ce lieu qui est très agréable…
Je viens deux fois par semaine et j’apprécie la traversée de la ville…
Quel bel endroit … que ce lieu dénommé la Verrerie.

Sylvie des Milles.



Lettre au ministre des Postes et télécommunications

Monsieur le Ministre,

Dans mon quartier « La Madrague de Montredon », la Poste est en voie de disparaître. Elle ouvre uniquement le matin. Bientôt nous n’aurons qu’un point postal. Ca veut dire quoi ? Un camion postal ou carrément la charrette.
Notre quartier est à la base un quartier d’usines et les anciens habitants sont pauvres, vieux en majorité.
Il y en a qui ne peuvent aller jusqu’à Saint-Giniez. Et les postiers sont très renfermés pour savoir de quoi il en retourne.
Veuillez éclairer ma lanterne.
Josy.

PS : il y a pas que les vieux mais aussi les pauvres, le voyage coûte 1,5 €.



A la cheminée de l’usine

Tu laisseras ta trace humaine, tu laisseras ta sirène, tes mots, tes odeurs, tu laisseras tes combats.
Certains avec leur goût du fric veulent tout effacer mais non, tu resteras en nous parce que l’humain dépasse tout.
Nous ferons la chaîne contre l’oubli pour toi, pour que tu restes debout.



On me demande de t’écrire vieux chêne tordu que je rencontre au cours de mes balades. J’aime caresser ton pelage rugueux et quand je me promène en terre de Provence, c’est toi que j’aperçois le premier au milieu des argeràs qui dorent nos collines ou près de vieux murs d’une ferme oubliée et je me dis qu’une vie a habité ces lieux et que tu as dû un peu y participer.


La Madrague de Montredon. Quel lieu ! Un paysage magnifique que j’ai connu il y a plus de 25 ans. J’en suis tombé amoureuse et cet endroit apaise et détend. Mon mari est né ici et moi j’ai signé un contrat d’adoption à vie. Madrague, tu es belle, ne change pas et surtout conserve tes merveilleux paysages. Et les habitants doivent tout faire pour la garder ainsi.

Nathalie dite Peponnette.


Un petit banc de bois

Tu es coincé entre deux rochers au bout du port de la Madrague, petit banc de bois battu par les vents, le soleil et les vagues par gros temps, tu en as vu passer, tu en as entendu des histoires. Ces derniers jours les femmes du quartier ont cru que tu avais disparu ! Mais non,  ils n’ont pas osé même s’ils t’ont un peu caché, tu es là. Tes copines savent qu’elles peuvent compter sur toi pour venir te tenir compagnie ou simplement rêver aux voyages qu’elles ne feront pas, aux pays qu’elles ne découvriront pas, elles qui n’ont souvent pas dépassé le phare du Planier.
Rêver sur un petit banc c’est magique face à la mer.



Lettre au Pôle pour l’Emploi

Souvent en descendant le boulevard de la Verrerie, la chaleur et la lumière lançaient des volutes bleues et rose à 50 m environ du boulevard Montredon, toujours cette lumière faisant effet de flaques étincelantes. Peut-être mirage, je ne sais pas.
Mais, mais je n’avais jamais remarqué que tu existais à ma gauche tout en bas. Pôle Emploi, mais comment ai-je pu oublier ce coin convivial, sous l’arcade « Pôle Emploi ».
Peut-être m’accueilleras-tu un jour très proche pour m’aider dans ces infructueuses recherches, celles d’apprendre l’informatique.
Alors je vais t’exposer la situation.

Josy, je n’ai pas d’ordi, je désire boucler les fins de mois et les cliniques ont tendance à s’informatiser.
C’est un handicap pour moi, Polo.
J’en souffre, même en ayant parlé aux directeurs que j’ai rencontrés.
Le premier a dit, effectivement c’est un handicap et moi je l’ai regardé avec compassion en hochant la tête.
Alors j’ai écris une lettre pré-timbrée, tu sais, comme on fait maintenant.
J’ai posté la lettre le jour de la décision. Il faut absolument que je sache.
Cette énigme : la plage des cellules, la chambre des saisies et le clic.

Josy qui t’admire.
PS : J’avoue Polo avoir désiré faire ta connaissance pour la plage et la chambre de saisie.


Chère calanque, la journée fut radieuse, rigoureuse mais heureuse.
Ta beauté se mérite à travers un parcours émérite riche de ton atmosphère nous transportant dans la sphère !
Merci beaucoup !!!



Cette usine Legré Mante représente un élément qui était un équilibre essentiel de ce village Marseillais : travail (ouvriers et pêcheurs), calanques et collines, mer et terre, regroupement de la cité en elle-même et avec la nature. Les femmes et les hommes dans leur vie. Il faut que ce terrain Legré Mante reste un lieu d’activité. Accueillir le nouveau, les hommes, oui, mais sans écraser la vie quotidienne des hommes et leurs différences existaient dans l’usine et le quartier où se mêlaient les anciens et les immigrés. Que cela continue !!
Pierrot.



HLM.
Habitat à Loyer modéré.
Habitat commun, vie collective, paroles, bruits, enfants, cris. La vie quoi.
HLM face à la mer.
Un luxe de chaque jour.



Est-ce qu’il y a quelque chose de plus beau que toi, baie de Marseille ?
J’aime regarder longuement les voiliers qui sillonnent tes aux bleu vert émeraude azur.
J’aime le rocher blanc de tes collines ! J’aime regarder brillante dans les jours de soleil, mais aussi dans les jours de Mistral, quand le vent semble arracher les arbres et emporter hommes et maison !
Simplement… J’aime te regarder mer des calanques !

Emma de Rome.


Oh maison d’en face !
Implantée inopinément dans notre résidence, qui es-tu au fait ?
Une nuisance certes, puisque tu ne veux pas te mettre à notre diapason !
Certains soirs, en été, ne te permets-tu pas d’organiser des fêtes incongrues, d’où émergent des musiques hallucinantes, jusqu’à tard dans la nuit !
Sans autorisation du Syndic, une piscine a été créée et les voisins se plaignent de bruits tardifs.
Nous attendons les résultats d’un procès dont tu as fait appel.



Tous les matins je prends plaisir à boire mon café au bar amical et de voir des personnes que j’estime. La gentillesse et la sympathie sont toujours au rendez-vous.
Claude.


Ma chère Suzanne, chers tous,
De ce site magnifique qu’est Pastré et après une marche agréable en bonne compagnie, je m’assois sur un tronc d’arbre, et là, entourée de genêts (à balais) d’un jaune éclatant « canari » et de centhrautes mauves, je veux partager ce moment de pause avec vous. Il fait délicieusement bon ; bien que le vent frivolant nous ait chassées de l’ombre et de la chaise fortuite trouvée dans un arbre.
A certains endroits, attention ! Les racines de pins affleurent la surface du sol et peuvent aussi bien servir d’escaliers que de croche-pied !
Nous sommes passées près du canal, lieu de jeu pour les enfants. Quelles bonnes parties nous avons faites avec Arnold ! à faire circuler des petits bateaux (de petites branches) qui trouvaient souvent des obstacles ou se perdaient sous les « ponts ».
Cela me rappelle les sorties que nous faisions ensemble et que je voudrais renouveler un jour prochain avec un pique-nique.
A très bientôt, je vous embrasse tous très affectueusement.
Huguette.

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